[EXPO] « Turner, peintures et aquarelles » | Musée Jacquemart André

Après une (très) longue absence, je reprends (enfin !) la plume.
Et pour ce retour, nous restons là où nous nous étions arrêtés, c’est-à-dire à Paris, pour découvrir l’exposition incontournable de cette année, une rétrospective consacrée à l’inventeur de la peinture de paysage : Joseph Mallord William Turner.

L’âge d’or de l’aquarelle


L’histoire de ce peintre est inséparable de la technique. Touche à tout et perfectionniste, Turner a consacré beaucoup de son temps et de ses recherches à affiner sa technique. Dessin, peinture à l’huile, gouache… il expérimenta de nombreuses techniques durant ses premières années avant de se consacrer pleinement à l’aquarelle, considérée à l’époque comme une technique secondaire.

C’est avec Turner que l’aquarelle connaît son âge d’or et qu’elle acquiert ses lettres de noblesse dans le monde de l’art.

La nature comme motif


Élève à la Royal Academy de Londres, William Turner est vite remarqué par ses progrès rapides et son talent de dessinateur, qu’il affûte en travaillant pour plusieurs architectes.

En parallèle de ses études d’art, il part chaque été en voyage, emportant avec lui ses carnets de dessins. Dans le sud et l’ouest de l’Angleterre, le pays de Galles et l’Ecosse tout d’abord. Puis de plus en plus loin de Londres à partir de 1817 : France, Pays-Bas, Allemagne et un grand tour de six mois en Italie qui marque un tournant dans sa production.

Son nom circule de plus en plus dans les artistes anglais maîtrisant l’art du paysage. Il devient un artiste recherché des collectionneurs et répond à des commandes pour illustrer des ouvrages de paysages, tels que Vues pittoresques de la côte sud de l’Angleterre et Histoire du comté de Richmond, qui lui permettent d’être découvert par le grand public.

La maîtrise des couleurs


Turner aurait déclaré qu’il ne travaillait pas « selon un processus établi, mais [qu’il] joue avec les couleurs jusqu’à ce qu’il ait exprimé les idées qu’il a en tête. »

Les « ébauches colorées », visibles dans cette exposition, en sont l’exemple. Le nombre important de ces ébauches conservées par le peintre dans son atelier laisse penser qu’il éprouvait une certaine satisfaction pour ces tableaux d’humeurs et d’atmosphères restés dans la sphère privée.

Turner réalisa ses plus belles aquarelles dans la dernière décennie de sa carrière. Beaucoup d’entre elles sont restées conservées par le peintre, Turner diminuant ses commandes pour retrouver le simple plaisir de peindre. Ses dernières aquarelles, baignées de lumière, sont de véritables méditations de l’artiste sur le monde.

Grâce au prêt exceptionnel de la Tate Modern, dépositaire du legs de William Turner depuis 1856, cette exposition exceptionnelle d’une soixantaine d’œuvres privées de l’artiste offre un aperçu unique de la pratique de cet amoureux de la nature.

Exposition à voir jusqu’au 11 janvier 2021
+ d’infos : Musée Jacquemart André

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