L’illusionniste…
L’artiste peintre contemporain Felice Varini nous donne une nouvelle fois rendez-vous à Paris, à La Villette, où ses peintures monumentales jouent avec l’architecture intérieure et extérieure des différents bâtiments qui composent ce haut-lieu de la culture parisienne.

Comparable à un illusionniste, deux grands axes composent la pratique de ce célèbre artiste : toutes ses oeuvres sont composées in situ, c’est-à-dire qu’elles sont créées spécifiquement pour le lieu où elles sont exposées et ne peuvent être reproduire ailleurs ; ensuite, Felice Varini s’est totalement affranchi du cadre traditionnel, inscrivant ainsi ses peintures dans le courant des oeuvres dites « monumentales« .

Dernier aspect de la démarche de ce peintre contemporain : le rôle du spectateur y est primordial. Ses oeuvres ne sont en effet totalement perceptibles que si le spectateur accepte lui-même de prendre part au jeu qu’a crée l’artiste. Pour percevoir une oeuvre, un seul point de vue est possible. Quand le spectateur pénètre dans une salle où est présentée une peinture de Varini, celle-ci n’est pas donnée à voir immédiatement. Ce dernier doit chercher le point du vue à partir duquel l’artiste à construit son oeuvre, ce qui demande une observation attentive de l’espace et une déambulation dans celui-ci permettant de se l’approprier complètement, comme le laisse voir les photos ci-dessous de l’exposition à La Villette.

Felice Varini y expose dans l’espace intérieur de la salle Paul Delouvrier, ainsi que la Grande galerie Est de la Halle de la Villette. En investissant l’intérieur et l’extérieur des bâtiments où il est invité, Felice Varini questionne également ce qu’on appelle « l’espace d’exposition » : une oeuvre d’art doit-elle uniquement être présenté dans un espace dédié, tel que les musées ou peut-elle s’en affranchir ?

Cette exposition est à voir jusqu’au 13 septembre 2015, à La Villette (salle Paul Delouvrier et galerie Est de la Grande Halle). Entrée libre
Pour en savoir plus : http://www.varini.org/
À lire > Interview de l’artiste dans le « Journal des Arts » n°440 (septembre 2015)